Promis on ne fera de blague sur les céréales et autre produit dérivé: on dira juste que Stephen Kellogg a eu une très bonne idée en regardant dans toutes les directions!
Car ca lui permet de faire de l’authentique musique américaine. Ce n’est pas de la folk. Ca lorgne plus vers la country mais ca veut certainement parler au plus grand nombre d’Américains. C’est le genre de disque très très américain. Il sent bon les grandes prairies, les belles vallées et les espaces rocailleux.
On pourrait par exemple dire chez nous qu’il s’agit d’une musique de bouseux, une bande son pour un film réac ou une bleuette avec des beaux et jeunes Américains élevés au grain et aux grandes valeurs américaines que sont les dents blanches, des physiques avantageux et une admiration sans borne pour Donald Trump ou autres génies du conservatisme belliqueux.
Effectivement, il y a bien de la slide guitar qui n’en finit pas de glisser un peu partout sur des chansons en mid tempo. A quarante ans, Stephen Kellogg a effectivement pas mal baroudé et écrit de nombreux albums, seul ou avec un groupe. Il sait machouiller des paroles comme un John Mellecamp. Il sait faire l’accent rustique mais rude et juste. On se sent pousser des santiags et on se découvre une âme de pionnier.
Comme Kellogg (pas de blague, pas de blague), l’envie de partir dans toutes les directions est une proposition d’émotions et de liberté. Le petit européen sédentaire n’est pas la cible de ce genre de disque mais la proposition est sacrément exotique et plutôt convaincante dans le cas de disque qui fait agréablement la girouette.