Ambiance Mad Men pour de la science fiction de papa. Un régal pour les yeux.
Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse ont visiblement la tête dans les étoiles. Ils les observent même. Comme leur héros, Paul qui vit dans un monde beaucoup plus étrange que les apparences. Ce binoclard discret est tout de même en contact avec un héros extra terrestre et ce lien va provoquer toute une série de catastrophes et aiguisée les appétits de pouvoir d’ennemis de tout poil.
Et c’est parti pour une longue et belle lecture quand on en voit rarement. Les deux auteurs s’amusent beaucoup à retranscrire les utopies des années 50, quand la croissance et le progrès s’engouffraient dans la même voie. Le dessin est évidemment rétro et assez naïf.
C’est un vrai bonheur pour nos mirettes. On baigne dans des décors éclatants et délirants. La mélancolie de Paul colle bien à l’environnement vintage et les amusantes représentations d’une autre civilisation tirée d’une série b italienne. C’est toujours respectueux et très beau à voir. Il faut imaginer une compromis entre Star Trek et Mad Men.
D’autant que le scénario est serialesque en diable. C’est peut être un peu répétitif mais on s’amuse comme des petits fous devant cette course poursuite quasi sans fin. Ca nous fait dire que « c’était mieux avant » mais on est ravi de découvrir maintenant deux talents et une bédé au charme désuet et indéniable « where no man has gone before »!
142 pages – Dargaud