Un rythme endiablé sous le soleil de Cuba !
Rien de tel pour fêter l’arrivée de l’été et la sortie du confinement !
La compagnie cubaine Soy de Cuba revient à Paris pour fouler le parquet de la scène du Casino de Paris en ce mois de juin 2021. Dehors, ce soir du 22, il pleut sur les toits en ardoise parisiens. Parapluies. Le public attend à l’extérieur, d’autres patientent sous une terrasse abritée sur le trottoir d’en face. Puis les spectateurs entrent, s’installent par groupe, un fauteuil entre chaque groupe pour respecter le protocole. Un masque sur la bouche. Quand cela s’arrêtera-t-il ? Puis cela démarre.
BAM ! BAM ! Percussions ! BAM ! BAM ! BAM ! Piano ! Trompette, trombone ! Basse, percussions, congas ! Claves, claves ! Des sonorités cubaines bien connues depuis le succès mondial des Compay Segundo. Cuba arrive… La musique latine se lance. Et c’est parti pour un festival explosif de couleurs et de joie sous le toit du Casino de Paris. Il peut pleuvoir dehors, vous pouvez raconter ce que vous voulez avec vos protocoles, les spectateurs du Casino de Paris ont plongé dans un autre monde. Y a plus personne ! Tout le monde est à Cuba ! Décollage réussi !
Des chanteuses, un pianiste, une contrebassiste côté cour, un trompettiste, une tromboniste, un percussionniste chanteur, un batteur, un choriste côté jardin. Un immense cyclo en fond de scène qui projette des rues de la Havane, des murs colorés tannés par le soleil, les murs d’une salle de boxe, une quinzaine de danseurs et danseuses. Il n’en faudra pas davantage pour mettre le feu au Casino de Paris. La recette est assez efficace. Si l’histoire est sans doute un peu trop simpliste, celle d’un boxeur et d’une danseuse amoureux, digne d’un Disney, la très grande qualité musicale et des ballets vaut largement le coup d’œil et quelques déhanchés sur les fauteuils du Casino.
Le duo, Ayala Yanetsy Morejon et Jesus Bruzon San Juan, accompagné de l’ensemble des danseurs enflamme la scène. Salsas, mambos, cha-cha-cha, toutes les dansent défilent dans des tableaux remplis de vie. Impressionnante scène de percussions avec des tambours métalliques et des claquettes, émouvant morceau du trompettiste sur des compositions de Rembert Egües, belles scènes de danses à deux, joli solo d’Osmany Montero Hernandez. Les chorégraphies sont particulièrement réussies. La sensualité, largement mise en avant avec un parti pris volontairement muy caliente et charismatique, est servie par des danseurs techniquement irréprochables. On frôle la syncope devant des danseuses en équilibre sur leurs talons jouant avec humour dans une ambiance « cabaret Baker » la carte de la séduction, on admire les prouesses des danseurs les accompagnant et se lançant dans une capoeira ou une succession de chorégraphies acrobatiques. Une intensité assumée et fluide qui fait du bien.
Spectaculaire et accessible à tous, Viva la vida de la Compagnie Soy de Cuba est à voir. Un plaisir de la danse communicatif qui vous remplira d’énergie et vous donnera à coup sûr l’envie de vous déhancher… avec ou sans talons !
jusqu’au 30 juin 2021
Soy de Cuba, « Viva la vida »
au Casino de Paris,
16 Rue de Clichy, 75009 Paris 1.