Venez découvrir Miles Morales, la petit bête qui monte, qui monte, qui monte…
Il nous fait surtout oublier un genre qui tourne en rond et devient le héros d’un film d’animation à l’hystérie graphique qui force le respect. Pas étonnant que les réalisateurs soient au nombre de trois. La surmultiplication des idées explose littéralement à l’écran. Ce n’est pas un film de tout repos.
On ne s’étonne pas de croiser au scénario et à la production les trublions d’Hollywood : Phil Lord et Christopher Miller. En matière de pop culture ils sont imbattables et on les remercie encore aujourd’hui pour Tempête de boulettes géantes et leur adaptation de 21 Jumpstreet ! Face à un mythe comme l’homme araignée, ils n’ont pas froid aux yeux et poussent le concept de multiverse jusqu’au paroxysme. Sans dénaturer la matière première : les enjeux émotionnels d’un super héros. C’est le grand sujet de Spider-man et tous ses clones.
La réalisation délirante se calque alors sur le tourbillonnant quotidien de Miles Morales, tisseur de Brooklyn et adolescent mal compris. Il vit bien dans son époque mais d’autres mondes vont s’imposer à lui et troubler la vie du jeune homme, de sa famille et quelques doubles maléfiques.
Plus contemporain qu’un sage Peter Parker, Miles Morales inspire une mise en scène absolument dingue. Elle est fatigante mais bien dans son temps : rapide, colorée et déstabilisante.
Mais aussi tellement plus intéressante que le moindre super héros apparu à l’écran depuis ces cinq dernières années. Film d’animation, le film a clairement de l’épaisseur. Il souffre d’une longueur inutile mais rafraîchit tous les codes en leur appliquant un traitement de choc. On en prend plein la tronche !
Un troisième volet est déjà en préparation mais ce dessin animé est à tout point de vue différent et doit être vu. Et revu. Jusqu’à ce qu’ils livrent tous ses secrets très inventifs !
Une bonne surprise.
Au cinéma le 31 mai 2023
Sony Marvel – 2h20