Lob, Gotlib, Alexis, Solé et maintenant François Boucq! Il fallait bien tous ces talents sans compter celui de Karim Belkrouf pour s’atteler à un tel monument de la littérature française, un tel élément de notre patrimoine!
Cette chronique sera truffée de point d’exclamation tant ma joie est forte à vous faire partager cette petite madeleine au goût de fluide glacial.Pour faire revire ce merveilleux héros, Gotlib a fait appelle à François Boucq.
Le choix est pertinent quand on connait les personnages qui accompagnent déjà cet immense auteur. Rock Mastard et Jérôme Moucherot entreront au panthéon de la BD la tête haute, rivalisant avec des Tintin, des lucky luke ou Corto maltese. Et puis Boucq c’est celui qui a redonné vie à San Antonio en illustrant les couvertures des aventures de Berrurier ses dernières années.
Et puis, quel plaisir de retrouver Marcel Gotlib après tant d’années d’absence du paysage du 9ème art.
Le flambeau est bien transmis entre les générations. Gotlib tend le camembert, la baguette et le béret à ses acolytes qui s’aquittent parfaitement de la tache. On est entre « Signé Furax » de Pierre Dac et le Rock Mastard de Boucq. C’est jubilatoire, drôle, génial.
L’histoire débute par l’accouchement de Mme Superdupont. Elle met au monde un petit garçon qui en tant que digne fils de son super héros de père dispose de toutes les super qualités de son géniteur: Une force hors norme, la capacité à voler et la même assurance et insouciance que son père (ce qui peut s’expliquer dans le cas du bébé…)
Le bébé après, quelques tours dans les nuages se fait enlever par un super vilain qui souhaite faire de l’enfant le rival de son père grâce à un sérum qui transformera ses qualités en force du mal!
Si le canevas est assez classique, le traitement est délirant. C’est un grand retour, un bonheur de retrouver notre héros national. On peut penser qu’il s’agissait d’une sorte de test, un essai. Cette mise en jambe peut annoncer le début d’une nouvelle épopée si le public accroche à ce héros second degré.
On regrettera juste que ces aventures ne soient pas un peu plus en prise avec le quotidien et l’actualité. Mais je réécris qu’il s’agit d’un retour et que par conséquent, tout reste possible. Une merveilleuse Renaissance, on attend la suite!
Dargaud – 68 pages