Le Meilleur souvenir musical de l’année! C’est un disque remarquable. Une œuvre qui se fait remarquer par sa discrétion. Un album qui réconcilie un élément qui fait peur à tout le monde : le temps.
Ce sont des amis de longue date qui forment La Rive. Didier et Mikael se connaissent depuis leur adolescence. Ils ont aimé la musique en même temps et toujours partagé cette passion qui désormais se concrétise sur un album.
A deux, ils jouent depuis une dizaine d’années. Ils ont donc attendu pour que l’osmose entre les talents soit totale. C’est le plaisir qu’offre ce premier album : un havre de paix. Comme au fil de l’eau. Comme une bonne journée de farniente au bord d’un fleuve. Comme la platitude d’une mer calme. On se sent apaisé en quelques notes.
A la fin du disque, on aura perdu le contrôle. Les deux camarades vous auront fait une belle démonstration : perdre son temps est un bonheur. Ecouter et entendre sont des sensations douces et merveilleuses.
Loin des tumultes, ce sont deux élégants bardes qui nous invitent à la contemplation ou la décompression. On est subjugué par l’évidence de leurs harmonies et leurs guitares épurées et complémentaires.
C’est de la poésie. Ils dissertent. Ils divaguent. Ils charment. Les minutes se dilatent et les textes prennent un sens inattendu. On y revient car on devine des secrets dans chaque titre de l’album. « Je tenterai de vanter ces divines suspensions temporelles que nous allouent parfois lesdits temps morts, c’est-à-dire ces merveilleuses occasions qui nous sont parfois octroyées de nous soustraire au stress de la vie trépidante d’aujourd’hui ». Voilà ce que dit l’écrivain Denis Grozdanovitch. La Rive met cela en musique.
Le temps a fait ici son (chef) d’œuvre.
Microcultures differ ant – 2018