On est une bande de djeun’s à Etat Critique. La preuve : on écoute le dernier Gramatik. Il est chanmé ! Et nous on se sent un peu ridicule !
Pour tout vous avouer, il y a peu, je ne connaissais pas du tout Gramatik. Ma curiosité s’est éveillé dans le métro devant une affiche. Gramatik à l’Olympia. L’affiche est très jolie, avec un style retro qui me rappelle les joyeux délires utopistes de Druillet ou Moebius. Tout ca m’intrigue.
A l’Olympia, ce sont des stars qui montent sur la scène mythique. Alors qui est ce type qui va squatter une soirée cette salle alors qu’il n’est pas aussi célèbre que Frédéric François ou Dave ? Est-ce le projet psychédélique de Laurent Gerra ? C’est vraiment bizarre.
La réponse est en fait assez simple : Gramatik est un dj slovène. Déjà je commence à comprendre mon inculture. L’exotisme est total. Je suis assez mauvais en culture urbaine des Balkans. Mais bon, après un passage sur internet, je comprends que le gars assure devant les platines. Les beats, il en débite !
Il a avec cet album atteint l’âge de raison le super dj slovène. Est-ce que ca veut dire qu’il va nous faire de l’électro pour publicitaires en manque d’inspiration ? Un petit peu : on pense à C2C dans l’alliage entre vieux chants soul et gros beats dévastateurs.
J’entends certains qui vont citer Moby mais franchement c’est un peu vache : ce disque remplit sa mission. Vous finirez par danser ou secouer la tête. Le gaillard a visiblement le sample dans le sang. L’adjectif « efficace » a sa place dans cette chronique. Ce n’est pas la révolution folle mais à la fin de plusieurs écoutes, on aurait presque aimé avoir une place à l’Olympia. Il faut toujours être curieux: ce n’est pas un défaut.
Lowtemp – 2014