Finalement Netflix c’est la résurrection du vidéoclub avec son lot de nanars à découvrir et de choses un peu étranges ou un peu ratés.
La plate forme Netflix produit des séries et des films à petits budgets. Netflix propose une gamme de films qui n’intéressent plus les studios. Spielberga a poussé sa gueulante il y a quelques années sur la folie des grandeurs des studios qui produisent désormais que des gros films dont le budget mettent en péril l’industrie. Les coups de poker sont devenus la norme à Hollywood.
Donc les moyens et petits budgets sont assez rares et c’est grâce au streaming que l’on voit de nouveau des petits films, courageux, ratés, marrants, lourdingues mais originaux. Sur Netflix, c’est de la série B qui prime mais dedans, on a bien vu des choses intéressantes, qui sortent du lot!
C’est le grand principe de The Bad Batch: les marginaux, les voyous, les rebelles, les éléments dysfonctionnels de la société sont jetés à la frontière des Etats Unis dans un No man’s land désertique. Une jeune fille s’y retrouve et découvre le cannibalisme. En une journée, elle perd l’avant bras et la jambe mais réussit à échapper à l’appétit de détraqués bodybuildés.
Et puis le survival devient autre chose. Une espèce de déambulation romantique dans une monde de brûtes. La réalisatrice nous fait plonger dans l’horreur avant de nous tirer vers le haut! Vers quelque chose de plus éthéré. de plus délicat. La belle victime n’est pas qu’une blonde bornée. Le gros costaud n’est pas qu’un vilain carnivore. Le film n’est pas qu’un nanar post apo. Il y ressemble beaucoup. Beaucoup de stars (Jim Carrey ou Keanu Reeves) viennent faire coucou dans une intrigue flottante qui fait preuve d’un romantisme étonnant, naïf, en totale contradiction, avec la violence du genre. C’est donc du grand n’importe quoi. Mais comme c’est atypique, inadapté et très bizarre, on ne peut pas condamner ce drôle de petit film zonard!
Avec Suki Waterhouse, Jason Momoa, Jayda Fink et Keanu Reeves – Netflix – 2017