Enfant malade. Pas de ciné cette semaine. Mais une bonne dose de films sur Netflix et un biopic assez marrant sur le groupe le plus navrant de la planète.
Tiré de la biographie du groupe, The Dirt raconte donc la destinée éthilique à succès de Motley Crüe, quatre chevaliers de l’apocalypse du hard rock! Sexe drogues et rock’n’roll!
Voilà le programme qui va très bien au réalisateur Jeff Tremaine, fidèle complice de la bande de Jackass, produit dégénéré typiquement américain. On est dans le même schéma: un délire régressif et finalement subversif du bon vieux rock’n’roll.
Nikki Sixx est un grand enfant désoeuvré. Mick Mars est un alien venu d’ailleurs. Tommy Lee est un crétin. Vince Neil ne fait de la musique que pour culbuter les groupies. Ces marginaux se sont rendus célèbres avec un hard rock débridé, placé en dessous de la ceinture et visiblement très sexy au milieu des années 80.
Leurs excès sont légendaires. Défoncés en permanence, leur création artistique n’est qu’une excuse pour la fête, sorte de revanche sur la vie bien pourrie des quatre musiciens. Le film accumule les morceaux de bravoure plus ou moins choquants. Et la reconstitution est particulièrement folklorique! Tremaine est clairement dans son élément
Evidemment ils dépasseront toutes les limites, et à la fin, il y aura une belle morale sur l’amitié plus fort que tout. Néanmoins, le film a le mérite de ne pas trop lisser les mésaventures soulographiques et navrantes de Motley Crüe.
Divertissant, le film ne révolutionne rien du tout mais nous donne à voir ce que beaucoup aimeraient taire (c’est un peu l’anti Bohemian Rhapsody). Juste pour ça, The Dirt vaut le coup d’oeil!
Avec Douglas Booth, Machine Gun Kelly, Daniel Webber et Iwan Rheon – Netflix – 1h46