Cinéma

The Jane Doe Identity

Zut alors, un film où quand on a peur, on se met les mains devant les yeux! Chouette alors!

Réalisateur du très plaisant Troll Hunter il y a quelques années, Andre Ovredal aime bien surprendre! Ce Norvégien aime bien jouer avec les clichés très établis du film du genre et les tord avec discrétion et malice. Pour son premier film en anglais, le réalisateur veut donc jouer avec le spectateur et offrir un véritable film d’horreur.

Quand les acteurs Emile Hirsch et Brian Cox acceptent de tourner dans un petit film de terreur, on a le droit d’être curieux. Et on va être récompensé! The Jane Doe Identity fout réellement les miquettes! Dans une première partie réussie, le cinéaste nous mène totalement en bateau et retrouve les vertus de la bonne petite série B qui fait bien peur!

Un père et son fils sont médecins légistes dans une petite ville américaine. La police débarque avec un cadavre mystérieux, trouvé en excellente conservation au fin fond d’une cave, au milieu d’une scène de meurtre. Un cas étrange et cela va se compliquer au fil de l’autopsie!

Car les deux hommes vont à chaque examen ou coups de scalpel se retrouver avec encore plus de questions. Le corps de la femme est un mystère pourrait dire le poète; le cinéaste a pris l’expression au pied de la lettre. On ne veut pas dévoiler l’intrigue mais les deux hommes vont se retrouver dans un piège diabolique. Sans bouger, le corps de la femme sans nom finit par inquiéter!

La seconde partie du film est beaucoup plus classique, mais Ovredal aime son histoire avec gourmandise et s’oblige à des jumpscares mais ne lache pas le premier degré de son projet. Pas de blague pour désarmocer la tension et rendre le spectacle plus confortable pour le spectateur. Le réalisateur adore faire peur et fait le boulot, grâce aux relations de plus en plus tendues entre le fis et le père, parfaitement joués par les comédiens.

Ce n’est pas un grand film. Mais c’est en jouant avec l’économie de moyens et les forces en présence, que le réalisateur tire le meilleur de son concept. C’est un exercice de style. Si le début intrigue, la suite est plus classique mais le tout tient complètement la route. On est très loin des standards actuels. Sans cynisme. C’est de la série B dont l’honnêteté est renversante. Et ca fait du bien!

Avec Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond et Olwen Catherine Kelly – Wild bunch – 31 mai 2017 – 1h29

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