Don Nino rend hommage à toute la noblesse de la pop!
Derrière le nom mystérieux de Don Nino, se cache le Français Nicolas Laureau. Un type qui a toujours défendu l’indépendance de la musique, son absence de compromis et sa liberté folle. Il a commencé dans le rock bruitiste à la sortie de son adolescence puis le temps lui a offert une vision simple mais pas simpliste de la pop music.
Il compose donc sous un pseudo exotique, une musique de plus en plus exigeante, bien loin des codes commerciaux. Il aime le mystère de la création et les prises de risques discrètes mais réelles! Dans son tout nouvel album, il rend hommage à tous les défenseurs des harmonies douces et subtiles comme Randy Newman ou Elton John, celui des débuts!
Comme l’indique le titre du disque (et la très jolie pochette en noir et blanc, toute épurée), les synthés et les pianos ont une place très importante. Ils permettent de jolies harmonies et des mélodies à la délicatesse venue d’une autre époque. Don Nino défend cette noble idée de la musique, comme un outil de liberté, un art qui rend la vie plus belle.
Nicolas Laureau a tout du bon artisan qui réussit de faire avec peu, de belles choses qui bercent mais qui n’emdorment pas, car techniques et réfléchies. Les chansons se succèdent et nous apportent un vrai plus avec une pop soyeuse. Musicalement, on devine un artiste accompli qui profite de sa curiosité et de son expérience dans le métier.
Le bémol, c’est la voix, un peu trop timide par apport à l’ensemble orchestral. Les chansons en imposent mais réunies, elles ne marquent pas les esprits. C’est le genre de disque que l’on voudrait aimer mais il reste un peu fermé sur lui-même, pas si sûr de ses forces. Mais il ne faut pas non plus bouder son plaisir: c’est un bon disque pop comme on en fait peu chez nous!
Prohibited records – 2016