Il a fallu deux documentaires pour comprendre un peu la folie des producteurs de la firme désormais culte Cannon. On en profite pour vous signaler l’existence d’un documentaire mégalo et complètement fou sur un producteur qui lui a connu la gloire et la dégringolade.
C’est au bord d’une piscine que débute la carrière du jeune Robert Evans. Il est repérée par Norma Shearer,actrice influente à Hollywood. Il devient comédien. Il ne connait rien à l’art dramatique. Travaillant dans le prêt à porter, il n’est pas inoubliable mais très vite il s’intéresse à la production.
Eloigné du milieu, il fait mouche dans les bouillantes années 70. Inexpérimenté, il réussit grâce à son charme à obtenir le poste prestigieux de « chargé de production » de Paramount. Tout le monde prévoit sa chute. Il va produire Rosemary’s Baby et surtout Le Parrain.
Il va multiplier les cartons et soutenir ce qu’on appelle aujourd’hui Le Nouvel Hollywood. Avec le succès,vient la fiesta. Sa vie privée ressemble à une succession de soirées, de mondanités et de jeux de séduction avec des jolies jeunes filles.
Il se marie sept fois. Il flambe. Il est héroïque. On attend bien évidemment la chute. Les réalisateurs du documentaire suivent l’autobiographie de Robert Evans (c’est lui qui fait la voix off) et ne vont pas cacher les déboires du producteur.
Ca se complique donc très sérieusement pour lui avec des histoires de cocaïne et même de meurtre, autour du film maudit de Coppola, Cotton Club. L’ego brûle Evans. On le sait derrière le projet de ce documentaire mais il fait des aveux bien tristes.
La réalité n’est peut être pas là mais le mythe est fascinant jusque dans ses zones d’ombre. Les emmerdes finissent pas avoir raison de la carrière et la réputation de Robert Evans. Lui, tente de nous dire qu’il a encore et toujours le feu sacré pour le cinéma, art sublime, art du vrai et du faux.
Studio Canal – 2005