Houla ! Il y a encore des gens pour produire des films sans effet spécial et sans une durée délirante. The November Man n’a aucun intérêt sauf son format venu d’une autre époque !
The November Man est une erreur temporelle. Le film est réalisé par Roger Donaldson tout d’abord. Pour les plus jeunes ce nom ne vous dira rien. Pour les plus âgés, ils se rappelleront peut être du réalisateur de Sens Unique, film d’espionnage très eighties avec Kevin Costner et de Cocktail, film culte qui a placé sur orbite, Tom Cruise.
Le gars est donc un revenant et visiblement sa technique et sa mise en scène n’ont pas bougé depuis cette époque là. Tout comme Pierce Brosnan. L’interprète de 007 revient donc lui aussi dans le rôle d’un espion qui a tout vu tout connu durant la guerre froide.
On le réactive et évidemment c’est le début des emmerdes pour ce type qui va être obligé de se battre contre ses anciens amis de la CIA et un Russe forcément fourbe, pédophile et assassin. Mais notre vieil agent secret fait avec son style eighties : il casse tout et s’interroge ensuite sur le bien fondé de ses gestes.
Pierce Brosnan joue donc un salaud doublé d’un héros. C’est la bonne et quasi unique idée du film, jouer avec l’ambivalence et le manichéisme. Notre ancien agent est capable du pire. The November Man se veut old school. Tout se passe dans les décors des pays de l’Est. L’action n’est jamais impressionnante. Des types se tirent dessus et de temps en temps une bagnole explose. Rien de plus. Rien de moins.
Mais c’est aussi sans rythme et joué par des acteurs charismatiques comme des pantoufles tandis que le scénario rebondit sur des climax éculés, depuis l’époque glorieuse Gorbatchev-Reagan. On a franchement une hallucination devant cette production pourtant réalisée à notre époque. Sentimental, on devient indulgent, mais c’est sans panache, que November Man vient squatter nos écrans d’automne.
Avec Pierce Brosnan, Olga Kurylenko, Luke Bracey et Will Patton – Paramount – 29 Octobre 2014 – 1h43
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