Cette terrible année et ses traumatismes s’achèvent! Juste un peu moins pire que la précédente. Demain, on fait la fête: on oublie les soucis. On termine donc l’année avec The Party, pépite de l’année à découvrir d’urgence pour redonner le sourire et un peu d’espoir!
Ce n’est pas du tout le disque qu’il faut poser sur une platine pour la Saint Sylvestre ou pour danser jusqu’au petit matin. Andy Shauf est un petit songwriter venu du fin fond du Canada. Il tricote de manière artisanale des petites compositions jolies comme tout.
Beaucoup savent le faire! Néanmoins The Party file la banane. On est en mid tempo mais on finit enthousiaste comme jamais, prêt effectivement pour fêter cette découverte! Après l’écoute du disque, on sort le champagne! Quelle joie de rencontrer un type aussi doué!
Pour faire une comparaison, ce qui est toujours obligatoire dans la chronique heureuse, on pourrait dire qu’il y a chez Andy Shauf, la solitude d’un Eliott Smith, la verve de Ron Sexmith et un peu de séduction de Josh Rouse. En tout cas, on est bel et bien en haut du panier, parmi ceux qui transcendent l’exercice folk.
D’autant que le bonhomme a la bonne idée d’incorporer un peu de pop dans ses chroniques tendres du quotidien. Pas celle des radios. La grande pop. Celle qui a ses racines dans le Pet Sounds des Beach Boys! On pense aussi aux High Llamas, groupe un peu fou anglais qui avait explosé dans les années 90.
Ca faisait longtemps qu’un chanteur ne nous transportait pas avec autant d’économie et de charme. Petite musique de chambre, il a tout de même de l’ambition avec une orchestration humble mais qui n’a pas peur de l’ampleur pour décrire les atermoiements de ses contemporains.
C’est réconfortant de voir et entendre du coeur dans des morceaux délicats qui n’ont jamais peur de la subtilité. En tout cas, on vous conseille ce merveilleux et chaleureux disque pour la fin de l’année. Même pour soigner une digestion difficile, il doit avoir son utilité!
Anti – 2016