Folk

The True Blue Skyes

Le titre laisse imaginer des espaces fulgurants : Jim Yamouridis en réalité, travaille comme personne dans les ambiances intimes et rudes !

Vous n’allez pas rigoler avec cet Australien au nom d’une île grecque. Il n’appartient pas à la famille du rock qui fait la une des couvertures et qui remplit les stades. Il a plutôt le blues sombre, le rock noir, celui qui fait le succès d’un Nick Cave et qui hante les plus tristes compositions de Bob Dylan.

Pour Jim Yamouridis, la musique est une histoire d’états d’âme, de tristesse, de spleen lyrique. Son précédent album était une découverte, on peut confirmer maintenant qu’il est un adepte d’un son ouaté, une version européenne de Tom Waits, un potentiel compositeur pour la prochaine BO de Jim Jarmusch.

Il a trouvé en France, ce qu’il faut pour faire la différence. Il réussit même à aspirer dans son univers un peu dézingué, Mireille, une chanson de Dick Annegarn. Le bonhomme a bon goût. Sa sensibilité passe par une voix grave, agréablement déraillée.

Elle nous tient en haleine dans un rock au ralenti, mélodieux en diable et qui a pactisé avec des instruments plus originaux. On glisse parfois dans des tonalités jazzy où les sentiments sont bercés par les rythmes lascifs.

Avec peu de choses, Jim Yamouridis arrive à composer le maximum de chansons fortes, poignantes et rappelle même Leonard Cohen au meilleur de sa forme. Son succès est beaucoup plus restreint. C’est dommage. Ca ne tient qu’à vous de réparer cette injustice !

Microcultures – 2014

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