Comme les Stones, Neil Young continue de faire l’actualité malgré sa longue expérience. Récemment il offrait à tous ses archives. Il en profite aussi pour sortir un tout nouvel album.
Durant l’été, il a montré qu’il fut le roi de la folk en retrouvant un vieux disque pas totalement fini mais captivant. Il a sorti ainsi le meilleur album de l’année. Avant Noel, il a mis en ligne tous (je dis bien tous) ses enregistrements depuis ses débuts.
En même temps, il sort son trente neuvième album. Il retrouve pour l’occasion les petits jeunes de Promise of the real, qui tente de remplacer le Crazy Horse. Ce que cherche Neil Young avec eux, c’est bien entendu l’énergie pour accélerer quand il faut.
Car à 72 ans, le Loner ne s’arrete plus. On le dit au fil des chroniques (tous les trois mois environ): la productivité de Neil Young s’accèlère avec le temps. Ca peut ressembler à n’importe quoi. Des albums sont franchement gachés mais diablement vivants! C’est incroyable cette vitalité.
C’est ce que l’on retiendra de ce nouvel album, foutraque. Canadien, Neil Young est donc un étranger dans les Etats Unis de Trump et il le fait savoir sur ce disque qui évidemment est rempli de colère et de revendications. Le vieux hippy a encore de la ressource.
Mais il s’emporte un peu trop vite. Le disque donne parfois l’impression d’être une ébauche, une succession d’essais plus ou moins inspirés. Il y a du blues, des chansons pour les stades, des choses légères et un inévitable jam un peu trop appuyé. Ce n’est pas un grand cru mais comme Woody Allen au cinéma, une oeuvre de Young a toujours des qualités qui nous rassurent.
Ici on entend de superbes ballades. Dans ses disques peu aboutis, il y a toujours des pépites qui transcendent l’ensemble. Même quand ce n’est pas génial, eh bien, ca vaut le coup d’écouter ce barde agé, ravi de ne pas être sage.
Reprise – 2017