Mais qui a t il dans ce disque pour que l’on devine avec constance, une ironie et un recul qui fera tout le charme de cet album flambant neuf? Bon évidemment quand on intitule l’objet « THE WORLD’S BEST AMERICAN BAND », on fait preuve d’un humour assez réjouissant. Mais il faut avoir les épaules pour assumer cela!
Mais le groupe des frères Wilkerson est plutôt costaud. Les gaillards ont commencé avec un garage rock qui correspondait à leur jeune énergie de Louisville dans le Kentucky. Ce second opus se montre beaucoup plus aventureux. Cela reste un gros rock de jeunesse, qui fera danser les Wasp rebelles et quelques déglingués un peu partout dans le Monde.
En bon groupe américain, White Reaper savent faire dans l’efficacité la plus flamboyante. Il y a du muscle dans la mélodie. Il y a des refrains qui font suer. Il y a quelques thèmes qui donneraient bien l’envie de se rentrer dedans, bêtement. D’ailleurs la voix de Tony, le leader du groupe a un aspect punk qui nous ferait presque regresser.
Le « Meilleur groupe américain du Monde » est plus amusant à suivre dans sa musique, assez loufoque, car elle ne fait pas dans l’ersatz du punk Californien qui pousse et qui mousse. Non, les références sont plus bariolées et parfois honteuses. On penserait à Bryan Adams dans les années 80, The Cars ou des groupes sudistes comme 38 Special ou Styx.
Ils font dans l’héroïsme glorieux mais avec les moyens du bord. Ils ne sont pas dans la surenchère technologique comme Muse. Ils n’ont pas grand chose à dire. Mais ils semblent juste appréciés de faire bouger les foules. Ils ont un coté populaire sans être péjoratif. Car les morceaux provoquent une spirale de moments assez heureux, un peu crétins mais totalement drôles.
En plus de gonfler les muscles, les gars de White Reaper ont de la bonne humeur à montrer. On les remercie pour cela! Peut être le meilleur groupe américain de sales gosses!
Polyvinyl – 2017