Elle est belle. Elle chante bien. Mais qu’est ce qu’on s’ennuie !
Elle est apparue dans l’émission The Voice, le télé-crochet fastueux de TF1. Vous savez le truc avec des fauteuils qui tournent, un Nikos à la face figée et des chanteurs has been à la recherche du nouveau héros de la chanson, le sauveur de l’industrie musicale ?!
Rachel Claudio, jolie Australienne, est donc passée par là pour se faire remarquer. Elle n’a pas gagné. Ce n’est pas très grave. Personne n’a vraiment percé grâce à l’émission. A défaut d’aider l’industrie, les apprentis chanteurs nourrissent des heures de suspens pour TF1.
Elle a donc pu montrer de quoi elle était capable et avoir une certaine légitimité pour taper aux portes des maisons de disques. Elle sort discrètement un premier et court album avec tous les éléments qui pourraient faire d’elle une artiste reconnue. Elle s’est bricolée des chansons de soul bien troussées. La musique noire lui va bien. Entre rap et blues son cœur balance. Elle a raison de ne pas choisir.
C’est assez moite. Parfois cela s’énerve avec quelques cuivres, une guitare vrombissante et des chœurs urbains. Ben l’Oncle Soul vient lui apporter son soutien. En trente minutes, on a bien compris à qui on avait à faire ! Pourtant on s’ennuie. Rien de nouveau. La jeune femme est bien trop calme et caresse sagement nos oreilles.
Ca relève plus de l’étalage de talents que de la véritable inspiration. Loin des coachs de la télé, elle ne profite pas de la liberté.
La tentative de séduction est un peu grossière mais on n’oublie pas son joli timbre de voix.
Ce n’est pas cependant le grand frisson.
Pierre Loosdregt © Etat-critique.com