Ils font de l’électro. Ils sont Danois. Ce sont donc des clichés sur pattes. Ils sont pourtant attendrissants avec leurs boites à rythme et leur voix haute perchée!
En 2012, ils avaient peut être fait tout simplement le meilleur album d’electro dance avec Brighter, incroyable album synthétique et charnel. Depuis le trio Danois a parcouru le monde et montrait tout son talent sur scène. Hélas, les albums, eux, furent beaucoup moins impressionnants.
En 2018, ils semblent presque jouer leur va-tout avec Through the walls. On pourrait vous dire que ce sixième album ne casse pas des briques mais on a toujours un faible pour ses fantaisistes moustachus. Car s’ils tapent sur des boites à rythme et se tiennent raides comme des piquets qui voudraient imiter Krafwerk, Whomadewho est un groupe qu’on ne peut pas trop critiquer.
Les gaillards du groupe ont toujours aimé faire danser les foules mais surtout ils aiment bien tenter d’autres univers, d’autres ambiances, d’autres tempos. Les albums sont ainsi inégaux mais Whomadewho est un groupe qui travaille dur et qui refuse de s’arrêter à un style, une mode. Juste pour cela on les aime.
Pourtant leur nouvel album manque de punch. Il est composé avec finesse. Ils ne cherchent jamais la facilité. Mais tout semble un peu répétitif. La voix finit par agacer à monter dans les tours systématiquement. Ils évoluent mais cela ne s’entend plus vraiment.
On a un peu l’impression d’une fête qui s’est trop éternisée. Après des années de tournée, le groupe est un peu fatigué. L’inspiration s’est envolé pour de la démonstration. C’est très joli certes mais ce n’est pas palpitant. Ce vaut en tout cas toutes les merdouilles bidouillées post new wave que vous entendez sur les grandes radios. S’ils n’ont peut être plus la gnak, ils ont toujours du coeur ces sympathiques Danois!
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