Le trio très électrique de Talia continue de ruminer avec ardeur l’héritage rock des années 90. Sympa!
On imagine bien le look de Nicolas Costa au milieu des années 90. La chemise à carreau. Le cheveu gras. Le jean délavé. Et sûrement Nirvana, Soundgarden et quelques joyeux drilles du grunge dans les oreilles. Voilà les petites fées qui se sont penchées sur le jeune Parisien qui va depuis réaliser des petits morceaux bien tranchés de rock bien senti.
Cette volonté fait tout le charme du trio qui sort ici son troisième disque. Une fois de plus, ca va vite. Les riffs sont furibards mais jamais héroïques. Il y a une espèce de candeur qui fait aussi toute la mythologie de ce bon vieux rock’n’roll.
Il n’y pas beaucoup à attendre de ce nouvel album: il y a beaucoup à entendre. La bassiste et le batteur travaillent en profondeur les classiques du binaire tandis que le leader assure sa partie chant et ses jolis solos bien tricotés.
Ils ne grandissent pas mais ce n’est pas si mal: c’est du rock hors du temps, qui fait du trio, la famille des enfants perdus de Peter Pan. C’est l’incandescence du riff qui prime. Le plaisir de jouer à trois résonne dans chaque chanson. On a toujours l’impression de bien les connaître ces trois là. Ils pourraient être nos potes. Comme ce sont nos amis, nous ne dirons pas de mal d’eux. L’amitié, c’est sacré! Le bon vieux rock’n’roll aussi!
Send the Wood Music – 2015