Tom Chaplin a retrouvé le sourire. Chanteur du groupe Keane, le chanteur a évidemment accumulé des addictions et des soucis. Il est revenu de tout cela mais en dehors de son excellent groupe (qui poursuit son petit bonhomme de chemin avec une modestie étonnante), il se réalise en embrassant une mélancolie qui n’ennuie jamais.
C’est le petit miracle de son second album solo. Souvent en mid tempo, il constate tout ce qui lui est arrivé dans sa vie tumultueuse et le fait avec une élégance qui met en avant sa voix assez impressionnante. Dans les meilleurs moments du disque, Tom Chaplin rivalise avec Elbow.
Tom Chaplin compose des mélodies douces mais entêtantes et on se penche vers lui comme pour écouter les confidences d’un ami intime. Son état des lieux est agréable et trouve une légèreté qui bascule nos emmerdes à la poubelle le temps d’un disque.
Autre agent musical au service de sa majesté à nous renverser dans une autre dimension: Jonathan Jeremiah. Le musicien du nord de Londres n’est pas un contemporain. Lui, semble apprécier le son de Marvin Gaye et tous les héros de la soul américaine. Il ne vit pas vraiment dans son époque.
Mais on pense aussi à Scott Walker pour les orchestrations puissantes et un assortiment complet de cordes et de chœurs pour accompagner des compositions qui oscillent entre folk et soul. On retrouve tout le charme des années 60 avec les utopies musicales qui vont avec.
En ses temps de douleur, sa musique console. Elle nous rend un peu nostalgique mais ce gardien du temps a assez de talents pour ne jamais faire dans la redite.
Peut être le meilleur moyen de rendre hommage à la reine est de faire la fête et c’est toujours le but que se sont donnés les membres de Hot Chip. Après vingt ans de carrière, les Londoniens n’ont toujours pas la gueule de bois.
Au contraire, leur disque est une pure merveille d’electro pop qui peut plaire à tout le monde. Ils piquent leurs idées un peu partout à toutes époques et s’en vont tout mixer avec leur énergie toujours aussi juvénile.
Leur nouvel opus est un disque à tiroirs. Il y a des petits trésors cachés. Les sons s’empilent mais jamais n’importe comment. C’est un album d’une densité incroyable et surtout il s’adresse autant aux neurones qu’à notre envie primaire de danser jusqu’à l’extase.
Bon on va rester calme le temps du deuil et de l’arrivée de Charles III mais malgré l’absence d’une grande figure, en Angleterre, the show must go on !