Résumé rapide de la saga: le premier était un film d’action familial. Le second était une vaste casse pour les yeux. Le troisième était ridicule. Le quatrième faisait apparaitre des dinosaures en acier en Chine. Le cinquième va t il tirer la série vers le haut? Bah non!
Avant les vacances, nous allons vous faire entrer dans le monde étrange du nanar cosmique, grandiose ou qui s’ignore. Pour commencer la saison rien de tel qu’un bon vieux Michael « je vais te briser les rétines » Bay. S’il réussit un bon film, il se précipite dans la franchise Transformers pour faire de la bonne grosse bouillie filmique en tentant de monter un mythe cinématographique. L’émission Top Gear à coté, c’est du Bergman!
Transformers a donc de gros robots qui se transforment en grosses voitures de beaufs saoudiens, avec des acteurs nourris au grain trangénique et des actrices aux allures de stripteaseuses. Pour occuper des métrages de 2h30 à chaque fois, Bay ne fait pas dans la demi mesure avec des histoires débiles de fin du monde avorté par Optimus Prime, super camion héroïque, et un humour de bidasses qui doit faire rire un mécanicien édenté dans une contrée louche d’une campagne yankee.
Dans ce nouvel opus, il se calme un peu sur la gaudriole: Sir Anthony Hopkins vient prendre un chèque! Il doit dire des phrases sans queue ni tête mais on fait attention à ce qu’il ne s’égratigne pas avec de l’humour de beauf! L’interprète de Hannibal Lecter a droit donc de rouler des yeux pour réviser un mythe essentiel: le roi Arthur! Merlin était une poivrasse qui connaissait le lieu des Transformers. Les miracles d’Arthur sont donc la simple présence des Transformers! Ha d’accord. La prochaine fois ne soyons pas surpris si Jésus est un cousin de Optimus.
En tout cas, voilà une bonne excuse pour balancer de la dynamite dans les quatres coins de l’écran. Dès qu’il y a un nouveau décor, il y a une nouvelle explosion. Les robots détruisent tout sur leur passage, poursuivis généralement par des militaires glorifiés par la réalisation de Bay! Ce garçon a une fascination maladive pour les uniformes. En tout cas, c’est crétin au possible et tous les poncifs du blockbuster sont poussés à l’extrème!
Le seul truc sympa c’est l’attaque dans une ville fantome, qui rappelle le travail photographique de Yves Marchand et Romain Meffre sur les vestiges délabrés des usines américaines et villes ruinées. Un sublime vient de sortir sur la ville meurtrie de Détroit. Le film permet de parler de ça: c’est l’unique point positif de cette carcasse vide qui commence à un peu trop durer!
Avec Mark Whalberg, Anthony Hopkins, Laura Haddock et Josh Duhamel Paramount – 28 juin 2017 – 2h23