Vu à la télé

« Très chère Enora »

enora

 

 

Il est des étoiles filantes de la télé et de la radio, plus filantes qu’étoiles d’ailleurs, qui, dans un espace temps restreint, sorte de mode visuelle et auditive éphémère qui repart aussi qu’elle n’est arrivée, squatte allégrement, aux confins du trop, les petits écrans et les ondes.

 

Pis, depuis l’émergence de sus nommé « Buzz » (autrement dit bruit de chiotte quand de twitter à facebook en passant par Youtube, tout le monde a oublié de tirer la chasse, et n’a même pas pensé à mettre un coup de bombe qui sent bon), ces petites brindilles au milieu du grand ciel médiatique envahissent tout autant les vidéos du net…et pour parfois pas grand-chose, voire vraiment pas grand grand-chose, voire pour rien.

 

Dans ce registre, il n’est pas rare d’y retrouver des anciennes « gloires » de télé-réalité, toute ou presque la bande des Lofteurs 1, 13 ans déjà, le temps passe si vite, et les piscines ne sont pas vidées ; des anciennes stars du porno, souviens toi de Tabata Cash ; et plus récemment une série de blondes « rebelles », au soit disant « franc parler », qui, à défaut d’être loin d’être connes, surjouent le côté « non non non ! on n’est pas des potiches » à en écœurer et abrutir yeux et oreilles.

 

Cécile de Menibus, égérie de Cauet, collée à lui de matinales radio en émissions de talk show de deuxième partie de soirée déprimante de vide abyssal, avait lancé le mouvement, avant de l’amortir pleine face et hop disparue.

 

Depuis quelques mois, telle une petite sœur de la Menibus, toi qui a aussi été « lancée » par le robuste renifleur de talents (quooiiiii c’est bon, on peut pas rigoler sur de blanches narines) à savoir le fatal picard cité ci-dessus, puis a intégré la garde rapprochée, telles des sardines qui chantent qui chhhaaaaantttennttt et qui quand elles pètent elles trouent leurs slips, de Cyril Hanouna, je te nomme, toi, Enora Malagré.

 

Survoltée 24/24, tu ne parles pas car tu es TOUJOURS EN COLEREUUUHHHHHH, ponctue tes interventions telle une jeune wesh wesh de banlieue hostile par des « sa race » ou des « sa mère », tu sembles aussi contrôlable qu’un frisbee lancé dans une rafale de bord de mer à 180 Km/h, et viens surtout de s’illustrer par quelques sorties qui ont donc ouvert les fameuses portes de chiottes publiques.

 

Non, ne te trompes pas, loin de moi l’idée de t’en mettre plein la tronche, les twitos sans cerveau fans de NRJ12 et Youtubers créateurs de minables parodies car trop petits de des neurones pour être franchement originaux, s’en sont déjà chargés à grand coup de « Enora Bashing », comprends et tu les vis au quotidien « défonçons la tronche à Enora »…car oui, à n’en pas douter, si toi, brillante jeune femme, tu agaces, nul doute que nombreux(ses) de tes détracteurs aimeraient être à ta place et que si tu en es là, rien n’est quand même parfaitement du au hasard. Et si tu en as en effet fait des tonnes, limite indigestes, lors de ta récente interview de Pharell Williams pour Virgin Radio, mine de rien, c’est quand même toi qui a été choisie pour le faire.

 

Alors Enora, en bon camarade, avec quelques années de plus que toi, avec un brin d’humilité et en spectateur un peu atterré face à ce déferlement d’insultes à ton égard, juste quelques mots.

 

Oui, tu as le vent dans le dos, avec ton exposition

quotidienne, sur D8 et sur Virgin Radio, tu as raison d’être sûre de toi, dans ce métier, de toute façon, si tu ne l’étais pas, tu serais déjà oubliée, alors aucune raison de baisser les yeux.

 

Oui, tu mérites sûrement de poursuivre et d’avoir une carrière faite de up and down comme ce monde le contraint.

 

Mais Enora, à bientôt 34 ans, pourquoi t’obstines-tu à vouloir en paraître 20 de moins et jouer la meneuse de 2nde B du Lycée Fresnel de Rambouillet qui, pour se faire remarquer, ose insulter la prof d’allemand et la traiter de conne suffisamment fort pour que tes « cops » entendent, juste histoire d’avoir quelques minutes de gloire mais pisse dans son string quand la réunion parents-profs arrivent de peur que l’histoire arrivent aux oreilles de papa maman.

 

Non Enora, sincèrement, quand on a la chance de pouvoir toucher de près le monde des étoiles, d’être assise dans le même canapé du plus grand producteur-chanteur du moment, on peut se la jouer en off, oui, mais de là à faire la fan boutonneuse en direct dans l’unique but d’en faire trop et, pis, de le sentir et de le savoir, tu vaux bien mieux que ça.

 

A force de trop vouloir te muer en gamine fofolle qui se fout de l’opinion des autres, tu vas finir par en souffrir lourdement, plutôt que de murir, mieux de vouloir séduire plus haut et plus intelligents, tu t’obstines à irriter les possesseurs de neurones pour mieux plaire à ceux qui n’en n’ont pas…résultat au moindre faux pas, tu t’en prends plein ta jolie frimousse et, dès que le vent soufflera moins favorablement, tu vas te retrouver bien seule…très seule.

 

Alors Enora, que tu lises ou pas ce papier, à l’heure où Virgin va surement de montrer la porte de devant du fait d’audiences outrageusement basses pour ton émission du soir, énième copie pas simple des années Diffool-Le Doc, à l’heure où Hanouna devient de la trempe des mecs qui auront de moins en moins d’état d’âme à virer quand les shoes d’un chroniqueur sentent un peu la merde de pitbull médiatique…oui, tu as tout intérêt à être un peu plus élevée dans ta posture, d’arrêter de sur-jouer inutilement et surtout surtout, de ne pas t’abaisser à ce point au niveau de ceux qui viennent de te défoncer à grand coup de petits oiseaux bleus qui piaillent bien plus fort que toi quand ils sont en troupeau avec les ailes qui collent.

 

Je t’embrasse,

 

Bien affectueusement,

 

Romestebanr.

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