Cinéma

Twisters, Lee Isaac Chung

Dès que le vent soufflera, je repartira. Dès que les vents tourneront nous nous en allerons… de la salle?


Le film Twister date de 1996. C’était un blockbuster un peu vain à l’époque. Aujourd’hui c’est un chef d’œuvre quand on considère son duo d’acteurs Bill Paxton et Helen Hunt et l’efficacité intelligente de Jan de Bont, chef op de Piège de Cristal et réalisateur de Speed. C’était bêta mais au moins ça avait de la gueule.

Parce que Hollywood n’a plus d’idées, les tornades de l’Oklahoma sont donc de retour pour tout faire voler en éclats. Ne vous inquiétez pas: avec les effets spéciaux d’aujourd’hui on navigue entre les forces de la nature avec une virtuosité inouïe. Ça décoiffe.

Pourtant ça n’impressionne pas du tout le spectateur, ni les protagonistes de ce nouveau film avec un “s” à la fin. Bon faut dire que c’est leur boulot de chasser les tornades qui ravagent le centre des États-Unis. Comme dans le premier film, les héros ont de bonnes intentions pour chercher une solution à cette catastrophe naturelle assez esthétique pour être un sujet de film. Mais ils ont tous des méthodes un peu tordues pour percer le secret de ce phénomène météorologique.

Le réalisateur Lee Isaac Chung n’a pas le talent de Jan de Bont. Il arrive à créer de temps en temps de jolies images lorsque l’héroïne observe le ciel à la recherche de son intuition. Une soudaine poésie s’immisce dans un amas de stéréotypes aussi énormes que les destructions.

Il faut donc se farcir un héros tête-à-claques (joué par Glen Powell, carnassier déjà tête-à-claques vu dans Top Gun Maverick) qui porte son pays dans son cœur et dans son âme. Au point de redonner confiance à l’héroïne bien entendu traumatisée par une mortelle rencontre avec une tornade géante. Entre les deux, il y a un petit gars pathétique qui se fait doubler par le héros youtubeur musclé et qui fait tout de travers pour réaliser son rêve américain. A la différence du premier film, on devine dans ce nouvel épisode, un patriotisme un peu rance.

Dans le premier film, les héros retrouvent la flamme parce qu’ils avaient les mêmes passions. Ici, c’est l’Oklahoma qui rapproche les principaux personnages. Okay, c’est un point de vue… Bon heureusement qu’il y a les dialogues scientifiques très brumeux, une bande son bien yankee qui donne envie de faire du rodéo et des seconds rôles croquignolesques pour faire passer la pilule.

Lee Isaac Chung fait un vague copié collé du premier film. Là où Jan De Bont semblait vraiment s’amuser; ici, c’est sagement exécuté. Le spectaculaire devient presque banal car le rythme du récit est extrêmement répétitif. Malgré trois studios derrière lui (Universal, Amblin et Warner Bros), la déception souffle assez fort sur Twisters. Envolez vous vers une autre salle!

Au cinéma le 17 juillet 2024
Avec Daisy Edgar Jones, Glen Powell, Anthony Ramos et Maura Tierney
2h02

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