La balade pour un cerceuil reprend! Non, je ne me suis pas trompé, si l’hommage à Blueberry est ici encore plus appuyé que dans le tome 1 de la série, il ne s’agit plus d’une chanson mais bien des pérégrinations d’un cercueil tout aussi convoité que celui que le célèbre lieutenant tenté en vain de ramener avec l’aide de Jimy Mc Clure et Red Neck.
Il voyage ce corbillard! Et notre débonnaire ancien militaire est accompagné d’un équipage hors norme puisqu’il s’agit de 2 femmes restées fidèles à la mémoire du défunt, souhaitant impérativement que ses dernières volontés soient respectées.On avait quitté notre croque mort à 2 doigts de passer l’arme à gauche et bien le revoilà avec son équipage atypique, sous l’étroite surveillance de la jeune Rose qui a fini par renoncer à occire notre héros .
Derrière le corbillard, on retrouve un peloton de cavalerie qui essaye de comprendre la situation, ramassant à chaque étape de nombreux cadavres et de l’autre côté, tout aussi déterminés, les hommes réunis par Kern qui espèrent leur part du butin. On s’en souvient le schérif et ses hommes ont été liquidés au cours du précédent tome.
Les rebondissements sont multiples, ingénieux et bien amenés. Jonas Crow est toujours aussi cinique, mais il est aussi vif et inventif et contrairement à ce qu’il laisse parfois entendre, il dispose d’un instinct de survie très développé…A ses côtés, Rose se met à douter que Crow soit juste un criminel.
Tout cela nous vaut donc un récit alerte, vivant, bien raconté par Xavier Dorison. Ralph Meyer y développe toujours son style reconnaissable et en même temps il est le digne héritier de Jean Giraud. Ce second volume arrive rapidement après le précédent. On est même en droit de penser que les 2 tomes en moins d’un an relèvent simplement de la pure opération commerciale. Avec un peu de chance ils seront réunis en un seul volume dès Noêl prochain…Ca c’est pour le côté agaçant!
Pour le reste, on prend un réel plaisir à suivre les aventures de ce cow-boy sur lequel nous disposons de plus d’interrogations que de certitudes.
Alors, longue vie au croque-mort! si vous me permettez l’expression…