Ha les Américains et leur innocence perdue, c’est toute une histoire!
Depuis Spielberg et ET, nos voisins d’Amérique ont bien du mal à assumer leur part d’enfant. Le monde adulte est cruel. La vie est rude. Il ne faut pas oublier sa petite âme d’enfant, ses premiers rêves et l’amour inconditionnel…
C’est ce que défend Kit, grande blonde qui voudrait être une artiste et qui doit rentrer dans le moule bien gris de la vie active. Intérimaire, elle débarque dans une compagnie qui s’occupe d’aspirateurs. Ses parents sont ravis. Mais elle pense toujours à ses licornes. D’ailleurs un jour elle recoit une mystérieuse invitation d’un magasin pour le moins surprenant…
Brie Larson, nouvelle mascotte de l’Amérique défend donc l’enfance à tout prix. Révélée et récompensée par un Oscar dans le film Room, starifiée par le sympathique mais oubliable Captain Marvel (où elle retrouve Samuel L Jackson), la comédienne devient réalisatrice avec elle aussi une certaine candeur.
Unicorn Store n’est pas un chef d’oeuvre, mais sa simplicité a le mérite de faire des merveilles et va très bien au sujet. Brie Larson s’amuse beaucoup à imaginer cette adulte qui ne veut pas grandir. Cela donne des scènes assez drôles et elle gère assez bien l’amertume de cette Amérique qui s’oblige à devenir responsable dans une société qui materne en permanence.
On pourra regretter une réalisation sans grande imagination (un comble presque à la vue du thème) mais il y a un vrai charme dans ce petit film mignon comme une licorne et qui de toute façon célèbre l’imagination, première source de plaisir du Septième Art!
Avec Brie Larson, Joan Cusack, Mamoudou Athie et Samuel L Jackson – Netflix – 1h30