Mark Ronson est une tête à claques. Son disque lui ressemble: sexy mais agaçant.
Il a la trentaine rayonnante. Mark Ronson, connu pour avoir produit quelques chansons d’Amy Winehouse, est devenu le producteur chéri de toutes les stars qui veulent se hisser au sommet du hit parade! Il est beau, élégant, riche, très riche, trop riche!
Mark Ronson fait dans le clinquant. Il ripoline avec un vrai talent de vieilles formules du rock et de tous les genres qui se vendent bien et qui hantent les grandes ondes et les chaines musicales. Il aime bien les coquetteries et le bling bling musical.
Pour son quatrième album, il s’offre donc la plume d’un ancien prix Pulitzer, Michael Chabon. Il accueille aussi des tas d’invités plus ou moins connus. On reconnaîtra le sympathique Bruno Mars et la caution historique, Stevie Wonder. Son disque se tourne donc vers le funk et le vieux R&B des années 80. Son disque pourrait être une bande originale d’un vieux film avec Eddie Murphy.
Il y a donc des lignes de basse qui feraient danser Huggy les bons tuyaux. Il y a des synthés qui pourrait ressusciter pour de vrai Prince. Mark Ronson, le dandy milliardaire de l’industrie musicale, se fait plaisir en préparant une bande son pour une fête un peu rétro ou un peu ringarde.
Tout cela est recréé artificiellement. Ronson regarde un peu trop vers le passé et ne prend pas beaucoup de risques. Cela s’entend sur certains titres. D’autres emportent l’adhésion en quelques notes. Comme dans une soirée, effectivement, l’excitation laisse la place petit à petit à la fatigue ou à l’ennui. Dommage.
RCA – 2015