Les Juillettistes ont battu les aoûtiens ! Depuis fin juillet, la pluie et les orages ont gâché les fêtes de campings, les bals de villages et les journées à la plage. Mais avez-vous profité de ce temps variable pour regarder les nuages ?
C’est la plus belle sensation de vacances. Dans nos villes étriquées, voir un gros cumulus se rouler dessus c’est un magnifique spectacle. Observer un ciel avec des petits moutons gris c’est beau. Et que dire des derniers rayons de soleil qui viennent colorer les nuages qui annoncent la tempête ou le beau temps ?
Au cinéma, le ciel est aussi une œuvre à part entière. Et celui qui le regarde avec gourmandise et l’anime avec beauté, c’est bel et bien Miyazaki, maître du cinéma d’animation japonais. Tous ses films se regardent en levant la tête vers les cieux.
Deutsch Grammophon le souligne très bien en convoquant le fameux Royal Philamornic Orchestra pour un disque hommage au complice de toujours de Miyazaki, Joe Hisaishi. C’est bien lui qui amène notre envie de se perdre sur les chorégraphies des nuages et ce que suggère la pochette sobre de cet album symphonique.
Il s’agit donc d’une compilation des tubes du Studio Ghilbi. L’orchestration enroule toutes les caresses de cette musique veloutée. En version anglaise : cela ne gâche jamais la rondeur céleste que cette écriture picturale et inspirante. Bien entendu, il n’y a rien de nouveau dans cette prestigieuse adaptation mais cela reste un appel à la rêverie, à la beauté simple et à un hédonisme élégant.
Puisque ce sont les grandes vacances, poussons le plaisir un peu plus loin ! Fixez le ciel bleu et regardez les petites traces blanches ou les nébuleux cumulonimbus. Écoutez la musique du Château Ambulant.
Une valse d’une heure qui va bien aux divagations et à la poésie d’une nature libre et espiègle. Un piano viendra calmer et rythmer les ardeurs en offrant une mélancolie qui fait du bien au cœur.
Car c’est ce que l’on aime chez Joe Hisaishi. Il y a la performance mais il y a surtout l’absolue tendresse. L’humanité du cinéaste Miyazaki trouve une réponse touchante dans cette capricieuse orchestration qui ne vous lâchera jamais. Promenez vous dans la nature. Observez cette limite ou le vert des forêts vient caresser le bleu ou le banc du ciel… vous verrez. Vous entendrez. Je vous le souhaite : vous vibrerez !
D’ailleurs c’est en ce moment la nuit des étoiles. Ce moment où les étoiles filantes se donnent en spectacle. On peut même voir le train Starlink d’Elon Musk se promener dans la voie lactée… Pour oublier ce cynisme, offrez vous la dolce vita de Porco Rosso.
Là encore vous aurez droit à un festival de notes festives et de mélodies séraphiques. Tout ce qu’il faut pour avoir la tête dans les nuages. Soyez heureux les aoûtiens !
Le film raconte un cochon qui pilote dans l’Adriatique, entre terre et mer. La musique fanfaronne et nous fait voyager dans un monde onirique et d’une légèreté inouïe. Les harmonies nous font découper géographiquement les bordures méditerranéennes si délicieuses et nous emporte dans un vent de mélodies rustiques et rêveuses.
Cet article est écrit depuis la cité mais les rythmes de tous ces titres vous entraineront vers le farniente absolu, la chimère harmonieuse ou l’envie d’ailleurs… Le nuage est votre meilleur ami qu’il fasse beau ou moche!