Pour Noël, voici un vrai bon film d’horreur à la française. Si vous arrivez à lire les prochaines lignes, vous pourrez vous laisser tenter par ce premier film qui fait monter le trouillomètre au plafond.
Donc commençons par ce petit test :
Mygales !
Venin !
Tarentules !
Morsures !
Veuve Noire !
Faucheux !
Vous êtes encore avec moi ? Très bien car nous allons disserter sur le cauchemar à mille pattes imaginé par Sebastien Vanicek dans nos jolies banlieues bien pourries. Le héros, Kaleb a dû souvent se faire traiter de vermine mais surtout il est passionné par tous les insectes gluants ou exotiques.
Il vit avec sa sœur dans une cité grise sans âme et vit de petits trafics sans gravité. Un beau jour, il découvre une araignée du désert qui se révèle très énervée. A peine libérée de sa boite, la bestiole se multiplie et se met à bouffer tous les résidents de l’immeuble.
On ne va rien vous cacher : on est venu pour cela. Du gros arachnide sous stéroïde. Le réalisateur et principal artisan du projet va tout faire pour que l’on ait désormais peur du moindre insecte. Et il y arrive plutôt bien. Votre humble serviteur n’a pas peur des araignées mais Vanicek réussit à créer une belle ambiance de cinéma dans une banlieue sordide. Et on regardera peut-être différemment une toile d’araignée dans un parking !
Les effets spéciaux sont évidemment très convaincants, et le son et l’image fabriquent de jolies émotions bien effrayantes. Le cinéaste nous fait goûter aux petits détails gluants ou adipeux.
Les héros pourraient être insupportables mais finalement le récit les rend assez touchants et l’interprétation, pour une fois dans un film de genre, semble fonctionner. On devine les nombreuses références mais le film parvient à créer son propre style et son petit effet qui fait froid dans le dos. Confinement et araignées : rien de plus pour un spectacle tendu et divertissant.
Si le discours social est un poil téléphoné, le film fourmille de bonnes idées et de rebondissements efficaces. Vermines devient alors une excellente série B française. Ce qui est assez rare. On tremble devant ces petites bêtes qui en se limitant à faire peur, propose peut être l’un des meilleurs films de terreur de l’année !
Au cinéma le 27 décembre 2023
avec Théo Christine, Lisa Nyarko, Finnegan Oldfied et Sofia Lesaffre
Netflix My box – 1h40