Gros succès folk, les petits gars bien comme il faut de Mumfords & Sons se tournent de plus en plus vers la pop. Est ce le bon chemin à suivre?
Les concerts de Mumfords & Sons sont légendaires. Les quatre musiciens ne sont pas du genre à se laisser aller sur scène. Ce ne sont pas des paresseux. On sent bien chez eux que la valeur travail, ca veut dire quelque chose. De la rigueur, du terroir et du talent, voilà ce qu’ils ont. De l’Angleterre, ils ont modernisé le style folk, en y mettant un peu de vitalité et d’électricité.
Avec cela, ils ont conquis le Monde. Des hymnes prenants qui chevauchent une énergie incroyable et parfaitement calibrée pour être aspirée et digérée dans de grandes salles et des stades! Les Anglais sont une version folk de Coldplay d’une certaine manière. En tout cas, tout va bien pour eux. En deux albums, ils sont montés au sommet d’un genre!
Donc ils se permettent de la légèreté avec les conventions de la folk. Leur troisième album déconcerte. Mumfords et ses copains s’imaginent comme des superstars et lorgnent vraiment sur Coldplay. Qui ferait bien de se méfier. Car ils savent écrire le refrain qui tue: celui qui se scotche au fond du cerveau.
Mais pas sûr que cela plaise aux fans de la première heure qui appréciaient le coté authentique. Pas sûr non plus que leurs nouvelles compositions réussissent à sortir du lot. C’est effectivement bien fichu, bien produit, le groupe étant aidé par le talentueux producteur, James Ford, complice ou âme damnée de Alex Turner des Arctic Monkeys.
Alors la voix est toujours aussi prenante mais la production empêche le disque d’exploser vers quelque chose de plus nouveau. Le quatuor se normalise sous nos oreilles. L’inspiration est là mais elle semble moins bien exploiter. Le groupe semble vouloir plaire à tout prix. Ca pourrait être effectivement du Coldplay ou d’autres groupes pop rock made in England. Ca sent le propre. On préférait l’odeur de fish & chips!
Glassnote – 2015