Triste actualité avec la disparition d’un grand gaillard qui aimait tant le rock’n’roll. Choisir un album préféré dans sa discographie est impossible. Alors j’ai pris celui où il y a un titre ou j’ai emballé une fille au lycée.
Car les chansons de Tom Petty ont toujours quelque chose de juvénile. Il y avait dans son rock’n’roll bien à lui, cette innocence américaine qui a fait de lui une idole respectée dans son pays. Dans le notre, il est un peu moins connu. Comme Springsteen, on lui a rapidement collé une étiquette de chanteur de rock, classique et sans nuance.
Mais le bonhomme a eu une carrière exceptionnelle. Américain, c’est en Europe qui se fait d’abord remarqué avec son groupe The Heartbreakers. Il y a quarante ans, ce blondinet faisait crier sa guitare sur des chansons simples qui ne pouvaient que plaire aux punks!
Puis Petty a vieilli et ses racines bien américaines l’ont amenées à connaitre la gloire dans son pays. Heureusement pour lui. Il est un mythe tel qu’il réunit George Harrison, Bob Dylan, Roy Orbinson et Jeff Lynne dans un groupe de super stars. Ca montre la force du gars.
Qui pourtant reste fidéle un rock très sentimental mais pas neuneu. Ses derniers disques lorgnaient sur un blues élégant mais sa plus belle période restera le début des années 1990. Héros de la guitare électrique, il résiste au grunge qui fait son entrée tonitruante dans le monde du rock. Il travaille pour son second album solo avec Rick Rubin, qui vient de secouer le monde en produisant les Red Hot.
Et pourtant il reste fidèle à lui même. L’écriture de Petty est hors d’âge et le charme de Wildflowers vient de ce romantisme naturel chez ce type souriant qui joue du rock avec une allégresse certaine. Ecouter ces disques ca rend heureux.
Ses chansons sont souvent utilisées dans les films car on peut y mettre des souvenirs, des joies ou des sentiments avec une facilité déconcertante. Son album suivant sera une bande originale pour une comédie new yorkaise indépendante. Tom Petty s’interessait à tout. Wildflowers est peut être l’album le plus généreux. Le plus euphorisant. On a vraiment l’impression d’avoir perdu un bon copain en début de semaine.
1994 – Warner Bros