Depuis sa tombe, Bambi continue de pousser des petits cris. Des rugissements si on compare à la production actuelle!
Nouvel album posthume de Michael Jackson, ca vous évoque quoi ? Une fois de plus, l’hommage semble plus commercial qu’artistique. Ca va payer les études de la descendance du King of pop. Ca devrait rembourser quelques frais d’avocats et déchirer un peu plus la famille Jackson qui perd souvent la raison dès qu’il y a des dollars à récupérer.
En plus, ce second volume des aventures musicales d’Outre tombe de Michael Jackson ose un duo avec Justin Timberlake. Faire chanter les morts avec des inédits, c’est une chose, plus ou moins douteuse. Faire chanter les vivants avec les morts, c’est grotesque et un peu honteux. Mais bon faut bien les vendre ces nouvelles chansons.
Car au niveau de la production, les démos sont confiées à tous les spécialistes actuels de la soul et de la new jack. Le patron d’Epic a fait bosser les gros producteurs qui font les hits d’aujourd’hui dont l’inévitable Timbaland. Il n’a pas eu tort : certains titres sont vraiment entrainants.
Huit nouveaux morceaux donc qui font honneur à Bambi. On retrouve ses petits cris. Les rythmes ne font pas le grand huit ou ne relève pas du remix facile. Même les petites fautes de goût déjà présentes chez Jackson (on ne parle pas des fringues) sont là. Le cahier des charges semble respecter parce que les producteurs donnent l’impression d’être respectueux.
On peut même comparer avec les démos officielles présentes sur le disque. On craquera tout de même sur l’excellente variation de Horse with no name d’America, devenu A place with no name ! On appréciera aussi le coté sirupeux, doucement ringard et seventies de Love Never Felt So Good co écrite par le crooner Paul Anka.
Le reste n’est pas désagréable. Quelques beats mal placés se font entendre mais rien de grave. C’est au dessus de la moyenne en matière de soul. De sa tombe, Bambi nous venge de Rihanna et Beyoncé. L’album posthume est toujours difficile à juger. Il est condamné à être le reflet d’un business un peu glauque en quête de millions de dollars. Pourtant dans ce disque il y a de temps en temps l’étincelle que de son vivant, Michael Jackson avait perdu. Pas si mal !
2014 Epic