Art-scène, Théâtre

Zawaya, Hassan El Geretly, Tarmac

zawaya

L’Égypte au cœur de la révolution du printemps 2011 sous forme de témoignages populaires en arabe dialectal. Difficile d’accès.

Zawaya signifie « angles » en arabe. L’égyptien Hassan El Geretly interroge sous différents angles et en arabe dialectal ce qui s’est passé place Tahrir début 2011. Il replonge au cœur de la révolution qui a bouleversé le pays de l’intérieur.

Pour garder la mémoire de la révolution du printemps 2011, Zawaya croise les paroles de témoins et acteurs du mouvement populaire ayant entrainé la chute d’Hosni Moubarak. Un supporter de foot, un officier, la mère d’un martyr, l’homme de main et une sociologue parlent tour à tour de ce qu’ils ont vécu dans ces jours historiques. Difficile à suivre sans bien connaitre tout le contexte.

Assis les uns à côté des autres, ils s’avancent pour nous raconter leur histoire sans échanger entre eux. Leur monologue est surtout intérieur. Le public leur importe peu. Leur témoignage est brut, en langue originale. Cela a le mérite de rendre les subtilités linguistiques du réel. Mais on aurait aimé davantage de travail de réécriture pour expliciter la complexité de la société égyptienne.

Dans le cadre du programme Drôles de Printemps, le Tarmac a proposé cinq spectacles venus d’Égypte, de Tunisie et du Liban. Occasion pour les artistes d’interroger l’appellation Printemps arabe. Drôle de parler de « printemps » alors que loin des fleurs et du soleil, les évènements ont fait souffler un vent d’angoisse pour beaucoup et coulé le sang des innocents. Que voit fleurir l’Égypte quatre ans après…?

du 25 au 28 mars 2015

Le Tarmac, Paris 20ème

Durée du spectacle : 1h40

spectacle en arabe, surtitré en français

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